Changeons notre mobilité !

Alors que l’urgence climatique nous met au défi de trouver des solutions décarbonées, le secteur des transports contribue de plus en plus à l’émission de gaz à effet de serre. Changer sa façon de se déplacer est un processus complexe, qui résulte à la fois d’un choix personnel et des infrastructures urbaines dont nous dépendons. La voiture reste actuellement le principal mode de transport utilisé, notamment pour se rendre au travail. Pour des distances inférieures à 5 kilomètres, la voiture représente encore 60 % des trajets des Français (Insee 2021).

Comment changer notre mobilité ?

Dans leur “Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone” publié en 2021, Le Shift Project propose de revoir nos modes de déplacements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et donne des alternatives à l’utilisation de la voiture. Pour cela, il faut agir sur nos déplacements, nos modes de déplacement et sur le profil environmental des véhicules :

Le vélo est considéré par The Shift Project comme “un mode de déplacement particulièrement pertinent pour décarboner la mobilité dans les zones de moyenne densité (car) le vélo est extrêmement sobre en carbone, même avec assistance électrique”.

L’électrification croissante des vélos (24% des ventes de vélos en 2021 selon l’Observatoire du Cycle de l’Union Sport et Cycle) offre une réelle alternative à la voiture.

C’est en réponse à cet enjeu que Gouach propose des batteries éco-conçues et contribue à rendre la micromobilité encore plus propre en réduisant l’empreinte carbone des vélos électriques de 70%.

Pourquoi est-ce si lent ?

Nous observons des freins à l’adoption de ces nouveaux comportements.

Si la voiture est omniprésente dans nos sociétés, c’est parce qu’elle est l’objet “d’un système complet composé des infrastructures, des services, de la fiscalité et d’un imaginaire puissant, construit depuis des décennies par des campagnes publicitaires” (The Shift Project, 2021).

Une des principales raisons pour lesquelles l’utilisation du vélo est faible, est que le système n’est pas aussi abouti que celui de la voiture : pas assez d’infrastructures, trop peu de services et un manque de communication autour du vélo et de ses alternatives. Une enquête de l’AG2R et de l’USC sur les français et le vélo (mars 2022), chiffre les freins à la démocratisation du vélo : le risque de vol pour 77% des sondés, le manque d’infrastructures cyclables pour 32% des sondés et le fait de ne pas se sentir en sécurité en faisant du vélo en ville pour 31% sondés.

Des moyens à la hauteur de nos ambitions ?

Dans le premier Plan vélo lancé en 2018, le gouvernement proposait 25 mesures pour passer de 3 à 9 % de part modale vélo à l’horizon 2024, avec un objectif à 12% en 2030. Mais l’objectif est-il trop ambitieux pour les moyens mis en place ?

Selon un rapport du gouvernement en 2021, “les dernières enquêtes des associations Vélo et Territoire (V&T) et Club Villes des Territoires Cyclables (CVTC) en 2019 ont évalué le montant moyen des dépenses des collectivités territoriales en faveur du vélo à 8,70 €/an/habitant (incluant dépenses d’investissement et de fonctionnement)”. Selon une étude sur l’impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France (2020), il faudrait investir 30€/an/habitant pour arriver à 9% de part modale du vélo. En comparaison, le montant des investissements par habitant pour la voiture est de 271€ et de 473€ pour les transports en commun.

Un nouveau plan vélo : 250 millions d’euros pour 2023

Le nouveau plan vélo 2022-2027 annoncé à Matignon le 20 septembre 2022 pourrait bien tendre vers cela. Les 250 millions d’euros d’investissements prévus en 2023 serviront 3 objectifs :

  1. Faire du vélo et de la marche une alternative attractive à la voiture individuelle pour les déplacements de proximité et combiné aux transports collectifs pour les déplacements de plus longues distances
  2. Faire du vélo un levier pour notre économie en accompagnant l’écosystème des acteurs français
  3. Rendre le vélo accessible à toutes et tous, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie

200 millions d’euros seront consacrés aux infrastructures cyclables et 50 millions d’euros pour le stationnement et la sécurité. Il s’agit de la plus grosse somme d’argent jamais investie par l’Etat en une seule année, selon le président de la Fédération des usagers de la Bicyclette.

Faut-il aller encore plus loin ?

Dans le cadre du Plan Sobriété énergétique annoncé en juin, le gouvernement a également lancé un groupe de travail “Transports” qui se penche sur leur décarbonation. Mais alors, pourquoi n’y avait-il pas un seul représentant de la mobilité douce ? Il faut changer profondément notre façon de penser les déplacements en y ajoutant par exemple, la micromobilité et l’intermodalité, et non pas seulement essayer d’adapter les moyens déjà existants.

#semaineeuropéennedelamobilité

Par

Gouach

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